BDSM Tips Démarrer le BDSM N/notre vision du BDSM

La punition

Cet article n’est que le reflet de notre vision, nos points de vue et notre cheminement.

La punition fait partie intégrante du BDSM, certains vont l’utiliser sous forme de jeu où le/la soumis.e, est parfois demandeuse.

Bien souvent, c’est l’apanage des personnes qui débutent dans le BDSM ou pratiquent des jeux de rôles dans le cadre de l’exploration de leur sexualité, avec le fantasme de « j’ai été vilain.e punissez moi », avec possiblement un masochisme inavoué qui ne demande qu’à être révélé.

Nous n’émettons pas de jugement de valeur liés à ce type de pratique, il faut bien commencer quelques parts et beaucoup d’entre nous sont passés par cette étape.
Quand on rentre un peu plus profondément dans cet univers, la perception de la punition devient tout autre.

Il n’est plus plaisant de se faire punir car cela veut dire que nous avons commis une faute et potentiellement déçu son/sa Domina.nt. On prend conscience qu’il peut y avoir des contraintes ou de la douleur dans une séance, sans pour autant que ce soit une punition.

La punition prend donc, ici, un rôle à la fois éducatif, permettant d’ancrer la relation D/s et les règles mais aussi un rôle permettant de « façonner » le/la soumis.e en fonction des attentes du/de la Domina.nt.

Côté Dom, le constat est le même, infliger une punition veut aussi dire avoir failli dans une «éducation» ou du moins dans la voix que l’on veut faire emprunter à son/sa soum et il n’est jamais très gratifiant d’être confronté à cela (on parle ici de réelles fautes).

Certaines punitions servent à faire que votre soumis.e s’épanouisse, il y a une petite dualité intérieure qui s’installe. Ma soumise prend ses punitions humiliantes très au sérieux, elle a beaucoup de mal à s’y résoudre et en même temps ça l’excite au plus haut point. D’autres vont également faire progresser leur soumis.e dans certains domaines et pas obligatoirement liés au BDSM.

N’oubliez pas que même si le BDSM est votre mode de vie, certaines punitions peuvent être très border pour l’équilibre psychologique de votre soumis.e donc avant d’infliger une punition réfléchissez bien aux tenants et aboutissants.

Après une punition l’after care est de mise comme après une séance classique, vous êtes fasse à une personne humaine qui vient de vivre quelque chose d’éprouvant.

Notre vision et notre manière de faire :

J’ai tendance à prôner le « Dur mais juste », ce n’est pas toujours simple à « tenir » mais je m’y emploie. Il me parait évident qu’une punition doit être adaptée à la faute, mais il est peut-être moins évident qu’elle doit aussi être adaptée à la personne soumise.

Exemple : J’ai à la maison une Maso, une punition d’impact fera le même effet que punir un enfant en lui donnant des sucreries.

En ce sens, je puni Ma soumise avec de l’impact lors des petites fautes (car non grave et que le fait de savoir que ce moment est une punition la touche sans pour autant la blesser profondément).

En revanche, je vais rivaliser d’imagination pour des fautes plus grave qui méritent une réelle punition. Par exemple, la priver de téléphone pendant quinze jours a eu un impact beaucoup plus efficace que des coups.

Je pratique beaucoup le « pincer » pour des petites fautes, je pince Ma soumise (un doigt, une oreille, le nez ….au choix), jusqu’à ce qu’elle s’excuse voir qu’elle prenne une position de soumission (défini en amont, en ce moment c’est sur le dos les pattes en l’air). Par moment, elle n’a pas « conscience » de ce que je lui reproche, je maintiens donc le « pincer » en la guidant pour qu’elle « devine » là où elle a fauté. Je relâche la pression lorsque toutes les conditions sont remplies, mais je l’augmente lorsqu’il y a « rébellion ».

Il faut, que les Domina.nts trouvent les points de levier pour punir son/sa soumis.e de manière efficace.

Quand punition rime avec imagination :

Une interdiction de parler pour les bavard.es, une digital détox pour les connectés, une immobilité totale pour ceux qui ont la bougeotte, en bref, l’inverse de ce qu’il/elle fait habituellement.

Il y a l’option d’aller dans son sens, par exemple : Lors d’une soirée ou un manque de respect a été commis, lorsque votre soumis.e demande à boire, donner lui un grand verre, puis peu de temps après un autre, et encore un autre. Lorsque « l’envie pressante » arrive, L’interdiction d’aller au toilette devient vite une punition (profitez en pour lui refaire boire un verre (le tout sans alcool bien-entendu)).

Pour les gourmand.es d’orgasmes : demander lui de se toucher une fois par heure jusqu’au bord de l’orgasme sans l’avoir. (Faudra être en forme au moment de la délivrance 😉 ).

L’idée étant de lui donner ce qu’il/elle veut, à l’excès ou de manière légèrement détourné pour que cela devienne une punition., à la manière des Djinns qui réalisent des souhaits qui se retournent contre la personne.

Il y a les punitions formatrices, rien ne vous empêche d’obliger votre soumi.se à apprendre à jouer d’un instrument de musique (par exemple) ou l’art de la calligraphie, les sadiques rajouteront des embuches comme des punaises sur le siège ou des petits coups de règles sur les doigts. (La calligraphie pendant une fessée au paddle est assez marrante car c’est très compliqué de faire de jolies lettres sous les impacts).

Des exercices sportifs (comme des squats ou du gainage) peuvent être utiles pour former votre soumis.e autant moralement que physiquement.

Pour toutes ses punitions plus « ludique » veiller à savoir de quoi vous parler, car certains exercices peuvent faire plus de mal que prévu.

Je ne suis pas pour la privation de présence du/de le/la Dom, ni pour la privation de nourriture ou de sommeil, mais, dans la limite du raisonnable, cela peut être intéressant.

Les punitions humiliantes, comme glisser un aboiement lors d’une conversation téléphonique ou la faire manger dans une gamelle (technique que j’utilise quand Les_ah mange en mettant de la nourriture partout) , fonctionnent bien si l’humiliation et le pet play est quelque chose de sensible chez votre soumis.e.

Ces points seront le sujet d’autres articles ou l’on développera nos pratique pet et humiliations.

Punitions oui mais attention :

En revanche, une punition disproportionnée à la faute vous desservira plus qu’autres choses. Tout comme les punitions « oscillantes », je m’explique : si pour une faute (un tutoiement par ex) vous donner une petite fessée, lors tu tutoiement suivant vous ne pouvez pas la punir avec un paddle ou un autre objet (par exemple). Une certaine continuité du rapport faute/punition doit être appliqué, sans cela vous risquez de briser la confiance qu’il/elle a en votre jugement. La disproportion vous fera passer pour quelqu’un de non fiable, voir dangereux, à la longue.

Si vous mettez en garde votre soumis.e (genre « attention tu vas être puni….), si vous dites qu’elle risque des coups de ceinture, vous ne pouvez pas la punir à la badine, sauf si votre but est de passé pour un gros naze sans parole.
Le principe de faire les choses que l’on dit, reste très important dans la vie de tous les jours, mais aussi pour les punitions (enregistrer bien ce principe, je risque de vous le ressortir souvent).

En bref, il faut trouver les punitions qui vous correspondent, à vous comme à votre partenaire, sans aller jusqu’à la torture, bien-entendu.

En lien avec cette article nous vous proposons  » La perception de la faute « 

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1 commentaire

  1. […] Et vous que considérez-vous comme une faute ? En tant que soumis.e comment vivez-vous d’en commettre ? Et en tant que Domina.nt comment vivez-vous le faits que votre soumis.e en commette ?Pour aller plus loin nous vous proposons un article sur la punition […]

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