Pour nous le contrat est primordial, car il définit nos engagements, nos consentements et permet de rythmer notre vie D/s mais également notre vie quotidienne.
Le format papier permet de figer ces engagements que nous prenons l’un envers l’autre et ajoute une réelle symbolique. Il permet également de fixer ce que nous nous sommes dit à l’oral. Qui ne s’est jamais trouvé dans la situation où les dires sont rapidement oubliés ? Ici il est question d’un document de référence, que l’on peut ressortir en cas de désaccord ou de manque de cadre pour renvoyer la soumise où le Dominant aux engagements qu’ils ont pris ensemble.
Le contrat à pour nous un caractère sacré, il est au centre de notre relation D/s et nous permet de poser un cadre pour la vivre sereinement et en connaissant les attentes et envies de chacun.
Il n’y a aucune « obligation » à avoir un contrat et même si nous vous le recommandons cela n’est que notre vision.
A vous d’inventer également si vous le souhaitez un document qui aurait une autre forme, un autre nom mais, qui vous permettrait d’encadrer votre relations D/s sereinement.
Que faut-il pour faire son contrat D/s ?
Pour commencer une première discussion entre les deux parties pour exprimer ses attentes, ses besoins, ses désirs.
Du temps, car il y a le temps de la première écriture, mais aussi le temps des relectures, discussions et négociations. Un contrat doit convenir aux deux parties et pas seulement à la personne Dominante.
Une idée de ce que vous voulez y intégrer et ce que cela va régir ! Pour nous il y a quelques incontournables comme : Les devoirs et droits du Dominant et de la soumise, les pratiques, la sécurité, les punitions, la durée et la gestion des litiges (en cas de désaccord ou de rupture du contrat). Bien entendu vous pouvez trouver sur internet une multitude d’exemples mais nous vous conseillons tout de même de les adapter pour qu’il soit au plus proche de votre réalité !
Un listing des pratiques qui vous permettra de notifier vos envies et vos limites (vous pouvez en trouver un très bien sur Cercle d’O ( https://cercleo.net/boutique/questionnaire-bdsm-desirs-limites-checklist/ ) , pour notre part nous l’avons tout de même réadapté). Ce type de listing permet de jauger les pratiques possibles, avec l’excitation que ça en dégage des deux parties (nous conseillons que les deux parties remplissent le formulaire chacun dans leur coin et fasse un comparatif).
Le contrat est-il « obligatoire » dans une relation D/s ?
Il n’y a pas réellement d’obligation, certains pourront même penser qu’il s’agit d’un folklore de notre monde. Pour nous il reste incontournable car nous sommes dans une relation D/s 24/7 et qu’autant l’un que l’autre nous avons besoin de ce cadre. Mais en soit une relation D/s peut fonctionner sans. Certains couples fonctionnent avec un « contrat oral », ce qui est pour nous plus difficile à tenir, dans le sens où rien n’est matériellement présent pour s’y référer.
Quand faut-il faire le contrat BDSM ?
Encore une fois il n’y a pas de règle ! Pour nous, c’est quand la relation est devenue sérieuse, que vous avez passé l’étape du « juste on joue ensemble », pour aller vers l’étape du « nous sommes un couple D/s », en bref quand vous souhaitez l’intégrer à votre mode vie, que vous soyez en 24/7 ou non.
Qui rédige le contrat BDSM ?
Le contrat se rédige en définitive à 4 mains, mais il est bon d’envisager que le premier jet soit rédigé par le/la Domina.nt. Pour la simple et bonne raison que si il est question de rituels ou de règles, le faire rédiger par le/la soumis.e voudrait dire que ce dernier s’impose lui-même ses propres contraintes ! Le contrat peut faire plusieurs aller et retour entre le/la Domina.nt et le/la soum, entre relectures, corrections, ajouts, suppressions et les différentes négociations de chaque point défini dans le dit contrat.
Style de rédaction, hiérarchisation des articles etc…
Pour sa portée symbolique il est bon de rédiger le contrat dans un langage châtié, comme un réel contrat. Ce dernier doit comporter le nom de chaque partie, leur position hiérarchique et bien entendu leurs paraphes et signatures.
Chaque article peut être numéroté comme pour un contrat classique ou un texte de loi. Cela permet également de faciliter la recherche lorsque vous souhaitez vous référez au contrat.
Le contrat peut-il se renégocier ?
Bien entendu, pour notre part nous avons une clause permettant de revoir le contrat et le listing à l’initiative du Dominant ou de la soumise tous les 3 mois. Mais il n’y a pas de règles absolues ! Pour le coup il faut faire comme il vous convient !
Pourquoi renégocier le contrat ?
Car avec le temps on peut s’apercevoir que certaines clauses ne sont plus valables, que l’on souhaite en ajouter ou encore revoir le listing des pratiques. L’idée est qu’il soit adapté à votre relation et qu’il évolue avec elle.
Il ne faut pas oublier que le contrat nous engage, donc il faut bien penser à toutes les clauses, celles que l’on souhaite bien entendu, mais aussi celle que l’on ne veut pas, parce que trop limitantes ou trop compliqués à tenir dans la durée ou même encore contraire à ses valeurs.
Faut-il faire une cérémonie lors de la signature ?
Oui et non, un peu comme pour un engagement vanille (type mariage, pacse ou rituel païen), certains vont faire les choses en grand, d’autres de façon plus intime, voir juste signé. Il peut également être possible de coupler la signature du contrat avec la remise ou cérémonie du collier. Une chose est sûre, c’est que la signature du contrat est quelque chose de particulier, intime et important.
Pour rappel ce type de contrat n’a aucune valeur légale et juridique ! C’est simplement un outil de votre relation, une manière de poser des mots et des limites sur un mode de vie et des envies ! En cas de désaccord, rupture ou pire un quelconque problème qui pourrait vous emmener devant un tribunal le contrat n’est en rien une preuve ou quelque chose de valable qui pourra vous couvrir ou vous incriminer.
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