Récit BDSM Masochisme
Extrait du journal de soumission

Me faire mal pour me faire du bien

11.01.2023

Ça n’allait pas, une journée faite d’angoisse, de pleurs et d’anxiété. N/notre relation n’y est pour rien, bien au contraire c’est elle qui me fait tenir, qui me fait sourire, qui m’aide à garder le cap, et me permets de garder la tête hors de l’eau. Au-delà de la relation c’est Lui, avec tout ce qu’il est, sa capacité d’écoute et de réconfort, ses mots, parfois maladroit, parfois pas toujours justes mais il est là, il fait en sorte du mieux qu’il peut, pour me maintenir, pour être mon amarre, mon pilier, mon rocher, celui qui prend soin quoi qu’il advienne. 

Je souhaite à tout un chacun de trouver son unique, celui qui est là contre vents et marées, celui qui arrivera à vous rendre le sourire même quand votre cerveau vous joue des tours. Celui qui vous chuchotera à l’oreille que vous êtes la meilleure, que si vous vous en donnez la peine, le monde est à vous.

J’ai passé une journée à me débattre, contre le stress, des angoisses finalement peu réelles, le regard des autres et mon syndrôme de l’imposteur. Il a passé sa soirée à me choyer et à m’administrer tous les ingrédients pour me remonter le moral. 

Le soir j’attendais son retour le fouet en main, pour l’entretien. 20 coups qui me ferait probablement le plus grand bien et permettraient de sécréter suffisamment d’hormones pour me libérer de cette pression. A la vue de mon état, il était prêt à faire l’impasse sur ce rituel, pour m’envelopper de douceur.

Mais j’en avais besoin, alors il m’attacha et commença à cingler ma peau, d’abord doucement pour qu’elle se chauffe. Alors, tout rentre dans l’ordre, mon esprit ne pense plus, je suis concentrée sur le compte et les ressentis.

J’aime quand il me donne le fouet ainsi, il ne cherche pas la douleur intense mais la précision afin de me faire monter tout doucement. Je déguste les coups comme l’on déguste un repas gastronomique. Mes sens sont en émois sous tant de saveur, d’abord l’impact piquant, puis le souffle, le sifflement et le claquement, la peau qui irradie.

J’ai besoin de plus, 20 ne suffisent pas, alors il donne sans compter, il me fait mal pour me faire du bien. Chaque minuscule trace est une délivrance, chaque impact est un nouveau souffle, le corps tremble et accepte cette douleur comme un instant de renaissance. Il n’y a que N/nous et le fouet, quelques gémissement et cris troublent le silence, c’est hypnotique, l’esprit ne pense plus, je donnerai cher pour avoir l’esprit ainsi chaque jour, pour avoir autant de force pour affronter le tumulte que de force pour affronter son fouet.

Fin de la partie, j’ai pris mon shoot, il me détache, me prend dans ses bras, c’est comme si je sentais tout son amour irradier de son corps pour m’en faire une couverture, comme si il me disait sans parler, je suis là et je serai toujours là pour te relever quoi qu’il advienne.

Ce texte a été écrit quelques jours avant que mon burn out ait été diagnostiqué. C’est avec beaucoup d’émotions à la relecture que je V/vous le partage ce jour.

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5 commentaires

  1. Pierre a dit :

    Très émouvant. Empathie.

  2. Pierre a dit :

    Très émouvant. Empathie

    1. merci 🙂

  3. Helena a dit :

    Tellement parlant

    1. merci beaucoup !

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