Ah, le tutoiement, ce petit truc qui nous échappe, sur certaines expressions. Car oui, même si le vouvoiement est continuellement présent, parfois, dans une conversation, un tic de langage peut sournoisement se faufiler. Chez moi, c’est le “tu vois”, qui a tendance à me jouer des tours.
J’écopai donc, d’une peine choisie en concertation, 10 fessées pour me punir de ce vilain pronom. Bon, il se trouve que le matin, rebelote. Le compte était donc monté à 20.
Après m’être affairée aux différentes choses à faire à la maison, il était temps de purger ma peine. Mon Maître plaisante en disant qu’il souhaite voir plus de joie en moi à l’approche imminente de cette punition. J’accuse le coup, quelle joie peut-on ressentir à l’idée d’être punie ?
Parce qu’être punie, c’est avoir failli, ce n’est pas agréable. Et même si en temps normal, je peux apprécier les fessées, une fessée punitive n’a pas la même saveur. La faute et la culpabilité en toile de fond sont suffisantes pour annihiler le plaisir. Et puis le geste de celui qui donne n’est pas le même.
Une fessée récréative va monter crescendo en puissance, elle va pouvoir être ponctuée de caresses et d’explorations. Alors qu’une fessée punitive, c’est dur, on ne chauffe pas la peau, on y va pas crescendo, on ne caresse pas, on donne simplement une leçon.
Il m’attrape et me penche à travers ses genoux, mon pantalon baissé sur mes jambes, offrant ma croupe à ses supplices. Il fait délicatement reposer mon buste sur le dossier du canapé. Et c’est le moment… Je compte, il donne. Ses mains puissantes tambourinent mon postérieur, la douleur m’envahit, à dix j’ai déjà les larmes aux yeux.
Clairement, je n’aime pas être punie, et à ce moment, la douleur n’est pas un plaisir. Comment mon cerveau arrive-t-il à me jouer des tours à ce point ? Comment peut-on jouir et avoir un orgasme de la douleur, et en d’autres conditions ne prendre aucun plaisir, subir et culpabiliser de la faute ?
Pour autant, dans mon mode de fonctionnement, la punition est essentielle, si, bien entendu, elle est légitime et expliquée. Je ne suis pas de l’école de l’éducation positive, je suis plutôt de celle qui a besoin de sentir la puissance, la supériorité et le lien hiérarchique.
Et pour ça, il faut que la personne à qui je me soumet soit juste, c’est-à-dire qu’elle punisse pour des fautes réelles et qu’elle sache se faire respecter. Sinon malgré moi, ma personnalité de leader reprend le dessus. Il ne s’agit pas non plus de faire disparaître ma personnalité, mais plutôt de m’inspirer le respect, pour que moi-même, j’accepte de me soumettre. Bref, avoir une relation D/s avec moi n’est absolument pas une chose aisée et demande de toujours prouver que l’on est capable de me soumettre.
Mais revenons-en à notre compte, les chiffres avancent et je me dis mentalement que c’est bientôt fini. On arrive à 20, non sans mal pour moi, je remercie mon Maître, mais il fait ce truc relativement sadique et pervers, d’ajouter un coup, pour la forme. Cette fois, j’ai vraiment cru y échapper. Manque de bol, on ne change, à priori, pas une équipe qui gagne.
Je reste là, dans cette position, me remettant de ce moment qui n’avait pas eu lieu depuis fort longtemps ! Sa main caresse mes fesses chaudes, je me remet doucement en appréciant ses effleurements tout en restant dans une posture lascive, ma croupe toujours tendue. Il me dit que si je reste ainsi, c’est un appel à continuer, j’acquiesce, si l’intensité est moins forte, je veux bien recevoir de nouveau une fessée, mais cette fois dans un autre but.
Le plaisir est tout autre, le cerveau est passé sur un autre mode. Ses mains aussi ne sont pas les mêmes. Moins rigides, plus douces, légèrement en coupe pour venir épouser la forme de mes fesses.
Un coup vient s’imbriquer parfaitement dans la courbure de mon postérieur, faisant raisonner l’assaut dans mon sexe, les petites et grandes lévres vibrent, stimulant mon clitoris. Je lui sussure que j’aime quand il le fait comme ça, lui expliquant l’effet sur mon intimité. Alors il s’attèle à la tâche pour me donner du plaisir. L’orgasme ne se fait pas attendre, une espèce de libération tout droit venue du ventre, faisant palpiter mon cœur, mon corps et mon cerveau. Il continue de plus belle, fessant ça et là, caressant parfois et intensifiant petit à petit la dureté de l’impact. Je gémis, j’apprécie.
A un moment, la douleur se fait plus vive, je me tords et me débat un peu. Il teste d’un doigt l’état de mon excitation, nulle doute, je suis trempée. Il porte son doigt à mon visage et me barbouille pour me prouver le bien fondé de ses accusations.
Alors il continue, déclenchant d’autres jouissances, jusqu’à ce que je ne puisse plus et lui donne mon safeword. Il arrête et caresse, comme pour effacer son méfait. Je me laisse aller, comme une petite chatte qui aime qu’on lui gratouille le haut de la croupe.
Mais malgré mon safeword, je sens que je ne suis pas rassasiée. Le langage du corps prend le dessus et mon cul devient insistant, il ondule sous mes caresses. Mon Maître n’est pas dupe, loin de là…
“ – Tu veux que je recommence ?
– Oui, mais pas de la même façon. Si vous utilisez vos paumes et vos poings on peut continuer.”
Mon obsession pour l’impact lourd prend toujours le dessus. Cet impact qui va chercher au plus profond de votre chair et résonne jusque dans vos os.
Un premier coup et un “Oh oui putain !” m’échappe. Il rit et continue m’accompagnant vers de nouvelles jouissances. Mon état change, se dirigeant doucement vers un quasi état de trans. Je sens son sexe se durcir sous ma cuisse, et je ne peux m’empêcher de partir en excursion au creux de ses cuisses.
Ma main l’attrape, pour l’introduire lentement dans ma bouche. Je me délecte à chaque fois de redécouvrir avec ma langue les détails parfaits de son gland, puis la dureté de sa verge et les veines, créant du relief.
Une gourmandise tout à fait à mon goût, que je prend plaisir à sucer, lécher, aspirer. La bave afflue, me permettant de l’enfoncer plus loin. Je l’entends prendre du plaisir sous mes assauts, il continue d’impacter mes fesses avec une intensité qui me fait décoller, ses doigts se perdent de temps en temps sur mon clitoris, venant augmenter d’un cran mes envies.
Mon plaisir de l’avoir en bouche, ses réactions, ainsi que ses coups déclenchent en moi une excitation à son paroxysme. J’en suis au point d’avoir mal au ventre tellement mon corps le réclame. Alors je lui demande “S’il vous plaît, baisez-moi mon Maître.”
Il ne se fait pas prier, et je le soupçonne d’avoir une envie aussi forte que la mienne. Je le chevauche, dos à lui, lui laissant le loisir de profiter des mouvements lascifs et impudiques de mon postérieur. A la pénétration, son sexe gorgé de sang me transperce, me faisant de facto pousser un cri de jouissance. Je le prends en moi jusqu’à la garde, m’empale, fait des va et vient, je sens sa queue pulser tout au long de mes mouvements.
De son côté, il continue à tambouriner mon cul de ses paumes. Plaisir multiples pour un aller simple vers le monde des orgasmes. Le dernier, on le vit ensemble à l’unisson. C’est beau, c’est fort, nos corps repus tremblent de tant de plaisir.
Je me blottie contre lui, me délectant de ses bras et de son torse si fort. Il n’y a que lui qui sache me donner autant de plaisir.
Le lendemain, j’ai le droit à un fessier courbaturé et douloureux. Le lundi c’est toujours le cas, la douleur faisant perdurer ce beau moment.
Extrait de mon journal de soumission – récit du 9/03/2024