Cet article, une fois de plus, n’engage que N/notre point de vue et N/notre manière de jouer, comme d’habitude à vous de faire le tri, de prendre ce qui vous intéresse et de laisser le reste de côté 😊
Nous n’allons pas ici faire un catalogue des différentes humiliations possible, mais plutôt parler de cette pratique et de comment jouer avec de manière saine et safe.
L’humiliation c’est quoi ?
Si on parle globalement d’humiliation, stricto sensu il s’agit d’un rabaissement conduisant à une mortification, un état d’impuissance ou de soumission.
Dans le BDSM, l’humiliation fait partie intégrante des pratiques, elle peut être psychologique ou physique (travestissement, habillement, posture), peut avoir lieu dans le cadre privé ou public.
Humiliation, communication et consentement.
L’humiliation est une pratique qui peut sembler anodine, mais elle présente de nombreux dangers ! Si vous souhaitez jouer autour de l’humiliation avec votre partenaire de jeu, N/nous vous conseillons fortement d’en parler ensemble. Dans l’objectif de cerner les sujets qui pourrait être sensible et « non jouable », car ils pourraient occasionner des séquelles psychologiques grave ! Donc chaque sujet abordé dans l’humiliation, doivent être ok pour l’ensemble des partenaires. Comme tout type de jeu, la séance doit pouvoir être stoppée avec un safeword (Et oui, le mot de sécurité, ce n’est pas que pour les séances purement SM)
Au-delà de cela, jouer sur l’humiliation veut aussi dire connaître son partenaire ! D’où le besoin central de communication.
Humiliation, comment faire ? Est-ce la même chose pour tout le monde ?
La connaissance de l’autre est la clé ! Pour jouer sur des points qui peuvent être humiliant pour l’autre, il faut connaître ses leviers. La liste des pratiques peut être un guide, mais c’est aussi en questionnant l’autre que vous arriverez à trouver des points intéressants, qui pourront être exploités lors de jeux.
Comprenez que chacun réagit différemment, face à une situation donnée et que ce qui peut être extrêmement humiliant pour quelqu’un, ne l’est pas pour d’autres. A titre d’exemple, il peut être extrêmement humiliant pour un.e soumis.e de devoir être nu, pour ma part peu importe où nous nous trouvons, être nue ne sera en rien humiliant.
Et selon moi, une séance d’humiliation vraiment excitante et exaltante, vient avec le temps et la connaissance de son/sa partenaire.
Autre point dans la mise en place de cette pratique, c’est que vous n’avez pas besoin de grand-chose ! Mise à part de l’imagination ☺️.
Humiliation en public
L’humiliation à deux, il y a déjà de quoi faire pas mal de choses, mais à plus c’est encore mieux ! Par contre ATTENTION, nous vous conseillons de faire ce genre de choses devant un public avertis ! En soirée BDSM, en soirées privées ou encore en club, car certaines pratiques d’humiliation peuvent être choquantes et passent rarement inaperçues. Encore une fois, à vous de faire preuve d’inventivité et de jouer avec les leviers de votre partenaire. A titre d’exemple dans un club SM, Mon Maître m’a demandé de m’empaler sur un gode ventouse et de prendre du plaisir devant toute une assemblée pendant qu’il m’humiliait verbalement, j’étais mortifiée de honte, mais très excitée, pour autant peut être que pour une autre personne, qui n’aurait pas de mal à faire du sexe en public, ça n’aurait posé aucun souci.
Humiliation, comment y prend-t-on plaisir ?
La vision de la soumise :
Pour ma part, je vois le plaisir que je prends dans l’humiliation comme du masochisme cérébral, de la même manière que je prends du plaisir dans la douleur physique. Là, il n’est pas à proprement parlé, question de douleur, mais plus de rabaissement. D’autre part, l’humiliation représente une possibilité pour moi, de garder les pieds sur terre. Quand on a une vie avec une « posture respectueuse » (notamment quand on se fait rarement contre dire), se faire remettre à sa place, est à la fois excitant et pour moi, nécessaire, afin de garder une bonne ligne de conduite sur le reste des pans de ma vie.
La vision du Dom :
Pour ma part, il a été difficile, au début, d’humilier Ma soumise, par « respect » ou, peut-être, simplement parce que j’ai été élevé dans le respect de la femme. Il est alors très compliqué de trouver les mots qui blessent, humilient, qui rabaissent quelqu’un. Lorsque l’on voit dans ses yeux que la personne soumise y prend du plaisir et que cela lui fait du bien, on peut commencer à y prendre goût. Ensuite, les points de levier sont à trouver. On en trouve en questionnant la personne soumise mais ce ne sera que les « grandes lignes » (fou celui qui dévoile totalement ses faiblesses), les leviers les plus efficaces se cachent dans des discussions anodines, des situations où l’on sent la personne soumise mal à l’aise ou stressée ou dans des phrases qui échappent. Donc il faut être ultra attentif, à tout, tout le temps. Ce que j’en retire ? Joie, jubilation, euphorie, j’assouvis mon sadisme, purement et simplement. Ça me sert/permet de repousser certaines limites pour faire évoluer/progresser Ma soum. Je ne cherche jamais a blesser, je ne fais que souligner des choses qui lui font honte, pour la mettre en position de faiblesse. C’est un équilibre fragile à trouver car un mot trop dur, mal placé ou au mauvais moment peut faire basculer la personne soumise (et je parle d’une personne forte, stable et en accords avec elle-même). Je déconseille fortement de jouer de l’humiliation avec des personnes ne serai ce qu’un tout petit peu fragile.
Humiliation oui, mais pas n’importe où, ni n’importe comment.
Pour nous, l’humiliation doit rester un jeu, lorsque Mon Maître m’humilie, je prends plaisir, car, c’est fait avec respect et pour notre plaisir commun au sein du cadre de séance. Humilier une personne dans le quotidien et dans des actes de la vie quotidienne, ce n’est plus de l’humiliation dans le cadre de jeu BDSM, mais de la maltraitance psychologique ! Un.e soumis.e ne doit pas tout le temps se faire rabaisser, humilier, sinon vous faites courir le risque à cette personne d’avoir de grave problème d’estime de soi, ce qui est complètement destructeur (et j’en parle en connaissance de cause). L’aftercare, l’écoute et la communication sont primordiaux dans ce type de pratique pour ne causer aucun dommage grave à la personne soumise !