Je viens de refermer le livre et je m’apprêtais à rédiger une critique acerbe. Dieu merci la page 353 du livre remet l’église au milieu du village. Sinon j’étais à deux doigts de tourner de l’œil.
Mais avant de parler de mon avis sur le livre commençons par le pitch :
« Des vacances dédiées aux jeux de domination et de soumission, un rêve pour toutes celles et ceux qui aiment les relations pimentées !
Un rêve devenu réalité grâce au Village des soumises : un club de vacances avec ses restaurants, ses animations, sa piscine, et son château spécialement aménagé pour assouvir tous les fantasmes.
Le Village des soumises n’accueille que des maîtres et des soumises, du moins officiellement. Enchaînant les aventures, ils s’ébattent en toute insouciance, sans soupçonner qu’une machination se trame dans l’ombre du donjon et des oubliettes. »
L’avis de Les_ah sur le village des soumises
Dans ce livre nous suivons les histoires croisées de 11 personnages durant leurs vacances dans le village. Autant des hommes que des femmes, tantôt dans la découverte, tantôt plus expérimentés ou encore juste curieux de l’univers « BDSM ».
Les premières pages sont plutôt prometteuses. On y suit le fondateur du village défendant son projet auprès des investisseurs, on y parle de reproduire Histoire d’O. Je me frotte les mains d’avance à me retrouver dans un univers fantasmatique proche de ce roman emblématique de la littérature érotique et ,par extension, BDSM.
Note à moi-même : ne jamais se fier au titre, ni à la quatrième de couverture
Je déchante assez vite quand je comprends globalement que dans le « village des soumises » ben…. en fait, il est surtout question de libertinage édulcoré à la soumission. Un peu comme lorsque l’on va en soirée « BDSM » dans un club libertin. Les gens se déguisent, adoptent les codes qui les arrangent. Mais à part donner deux, trois coups de cravache en forme de cœur, il ne s’y passe pas grand chose de plus que du sexe.
Pour autant, si je fais abstraction du titre et du concept de base (c’est à dire si j’oublie littéralement que l’histoire est censée parler de BDSM et que je le lis purement comme un roman) , ce n’est pas désagréable à lire.
Comme 90% du temps, dans les livres qui disent « parler de BDSM », on est surtout sur de la soumission sexuelle. On reste, pour autant, sur du sexe assez soft, vous pourrez surtout y trouver du candaulisme.
On se laisse, au fil des pages, porter par l’histoire grâce au côté thriller de cet ouvrage. On finit par vraiment avoir envie de découvrir ce qui se cache derrière ce village.
Les personnages sont plutôt bien construits et attachants, bien que certains soient, à mon goût, un peu trop clichés. Mais en même temps, j’imagine que cela fait aussi partie de l’exercice quand on écrit ce genre de roman.
La plume de Clarissa Rivière est plutôt fluide et facile à lire. Globalement, malgré ses 357 pages, il se lit très rapidement.
En résumé
Je ne suis pas sur un coup de cœur, ni sur une révélation. J’aurai tendance à conseiller ce livre pour une lecture légère et, si possible, en occultant la partie BDSM de l’histoire sous peine d’avoir envie de se tirer les cheveux toutes les cinq minutes.
Clarissa Rivière a conscience d’effleurer le sujet du BDSM que du bout des doigts. C’est en ce sens, que j’étais plutôt réconforté en lisant le warning à la fin du livre.
Il reste tout de même divertissant et c’est, quand même bien là, tout l’enjeu d’un livre. Le genre de livre pas prise de tête qu’on peut aisément lire en week-end ou en vacances.
Edition : Tabou éditions
Disponible en format papier (16€) ou en format numérique (11€). Il est également disponible sur d’autres plateforme comme amazon, fnac ect…
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