Aspect primordial dans nos pratiques, la confiance est pour N/nous ce qui peut guider ou faire exploser une relation.
Que vous pratiquiez en séance ponctuelle ou que le BDSM soit votre mode de vie, sans cet aspect, il est difficile de créer une osmose qui permettra d’avancer dans vos pratiques et/ou dans une relation BDSM saine.
Dans cet article, N/nous allons traiter différentes formes que peut prendre la confiance. Celle que l’on peut accorder à une personne Dominante, à une personne soumise. Mais aussi la création d’une confiance mutuelle. La nécessité d’avoir confiance en soi, mais aussi celles que l’on peut avoir envers les autres.
Avoir confiance en son/sa Domina(nt)
- C’est savoir qu’il/elle respectera notre intégrité physique et psychologique
- C’est être persuadé qu’il//elle ne nous mettra pas en danger
- C’est savoir qu’il/elle respectera nos limites
- C’est pouvoir lui parler, lui dire ce qui va et ce qui ne va pas, sans qu’il/elle le prenne mal et se retranche dans des « je suis le Maître tu n’as rien à dire »
- C’est savoir que son/sa Dom est fiable et qu’il/elle sera là peu importe les épreuves
- C’est savoir qu’à tout moment on peut dire stop sans que ça n’entache la relation
Avoir confiance en sa/son soumis(e) c’est :
- Savoir que la personne ne va pas chercher à se mettre en danger
- Savoir qu’il/elle a un esprit « critique » et une perception de ses limites
- Savoir qu’il/elle est capable de parler / verbaliser ses envies et ses craintes
- Savoir qu’il/elle sera là dans certaines épreuves
- Savoir qu’il/elle a conscience que le/la Dom est avant tout humain (et donc qu’il peut faillir parfois)
- Savoir qu’il/elle fera tout pour ne pas que le/la Dom s’oublie à son détriment
Quelques tips pour créer une confiance mutuelle.
Des valeurs en phase : on a tous des valeurs, liées au BDSM et également des valeurs personnelles, on peut difficilement construire autour de valeurs opposées.
Une communication claire et transparente : Ne rien se cacher, pouvoir parler sans avoir peur de la réaction de l’autre. Ou encore, pouvoir accéder, une fois la relation installée, aux données de l’autre sans que ça crée une dispute. La confiance passe aussi par le fait qu’on sent que l’autre est honnête à 100% avec nous.
La confiance par la preuve : on vous en a déjà parlé, mais le « je fais ce que je dis » est tout de même le meilleur moyen pour gagner la confiance de quelqu’un.
Y aller crescendo : Inutile de commencer à jouer ensemble comme des brutes ! Il faut laisser le temps à chacun de se connaître et d’être en confiance. A titre d’exemple, on va éviter de tout de suite sortir le fouet dès la première séance avec un partenaire qu’on découvre ou réaliser des bondage complexes !
Respecter les limites de chacun : Autant les Dom que les sub ont des limites et il faut les manier avec précautions, vous avez une envie que l’autre n’a pas, discutez-en, cernez les peurs de chacun et peut être qu’avec le temps, ça viendra, mais ne mettez JAMAIS la personne devant le fait accompli.
Dernier point et non des moindre la confiance en soi et envers les autres (oui on vous en parle beaucoup ^^)
Pour les personnes soumises : Sans confiance en soi, il est quasi impossible d’avoir certaines pratiques comme l’humiliation par exemple. Pour pratiquer le BDSM pleinement, il faut tout de même être bien dans ses baskets et dans sa tête ! Même si nous sommes conscients que la relation BDSM peut énormément aider dans la prise de confiance en soi lorsqu’on est avec un.e Maître.sse bienveillant.e.
Au contraire, dans une relation toxique, ça peut devenir complètement destructeur (croyez-en mon expérience !). Il faut avoir conscience, que ce soit en séance ou en 24/7, que l’humiliation n’est qu’un jeu et que ça ne doit pas impacter l’image que vous avez de vous. Il faut également avoir confiance en soi pour globalement se respecter et savoir si ce qui se passe est bien ou pas pour nous.
Pour les personnes Dominantes : Point trop n’en faut, bien sûr qu’il faut avoir confiance en soi pour soumettre quelqu’un mais il faut aussi savoir se remettre en question et avoir conscience que vous pouvez aussi faire des erreurs et vous améliorez.
Envers les autres : on ne vous le répétera jamais assez, méfiance ! Alors oui, il est important d’apprécier des personnes, voir de pouvoir jouer avec. Mais au risque de se répéter, on ne laisse jamais son/sa soumis(e) avec une autre personne dominante sans surveillance. De la même manière, on évite d’inclure un.e soumis.e en recherche d’un.e Domina.nt fixe dans nos jeux si on est pas sûr que cette personne est capable de faire la part des choses.
En résumé
Il faut comprendre le fait que tout jeu/relation BDSM est basé sur un échange de pouvoir et dans cette échange le/la soumis(e) remet les clés de son corps et de son âme à son/sa Domina(nt) de la même manière que ce dernier doit avoir confiance en son/sa soumis(e) point qui peut sembler plus abstrait.
Sans une confiance mutuelle il est quasi impossible de pratiquer et d’évoluer. Nous sommes sur des pratiques qui peuvent être pour la plupart dangereuses pour le/la soumise en premier lieu mais également pour le/la Dom car si quelque chose se passe mal c’est en grande partie sa responsabilité qui va être mise en cause.
Pour autant l’excès de confiance est également tout à fait nuisible (attention histoire vécue en vue ^^), dans ce cadre la personne soumise a souvent tendance à s’oublier, à tout faire pour faire plaisir à son/sa Dom et donc parfois aller contre ses valeurs et ses envies. Ce qui cause des dégâts psychologiques souvent complexe et une espèce de « perte de la personnalité » et tout ça est bien souvent l’apanage des relations toxiques.
La confiance autant d’un côté que de l’autre se gagne et ce n’est pas un dû. Il n’est en rien simple de la gagner, ça vient avec le temps et c’est aussi pour ça que nous vous recommandons fortement de ne pas pratiquer avec le premier venu !
De la même manière que cette confiance parfois durement gagné peut se perdre à force de choix déroutants ou de comportements décevants.
Une fois de plus nous partageons là uniquement notre vision des choses, qui n’est en rien une vérité absolue.