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Communiquer au sein d’une relation D/s – Partie 1

Si vous nous suivez depuis le début, vous nous avez sûrement entendu mainte et mainte fois vous répéter que la communication est pour nous l’un des pans primordiaux dans la réussite de notre relation D/s. 

Pour autant, il n’est pas toujours simple de fluidifier cet aspect, car nous sommes tous habitués à opter pour les non-dits. Je m’explique : dans une relation classique, on a peur que parler puisse blesser, on a peur de dire ce que l’on ressent, ce qui nous plait ou pas. Et cela dans la crainte de générer chez l’autre, un rejet, une angoisse, un jugement, de la peine ou pire un refus ou une dispute.

Décider de s’aventurer dans le monde du BDSM c’est aussi avoir le courage de laisser tomber ces vieux schémas, ses mauvaises habitudes, pour laisser la place à une nouvelle façon de vivre une relation. Où l’honnêteté et la bienveillance doivent être les maîtres mots. Ce n’est pas simple et sa demande un temps d’adaptation, c’est encore moins simple quand on démarre dans ce monde ou quand on est jeune, car le vécu influe beaucoup dans la capacité à prendre du recul sur une situation.

Communiquer c’est quoi ?

Si on devait résumer la chose au plus simple, on dirait que c’est la capacité à pouvoir parler de TOUT sans tabou, sans secret, sans crainte avec son partenaire. Mais aussi lorsqu’on est deux (c’est quand même mieux pour avoir un échange) c’est être capable d’écouter, sans jugement, sans s’énerver. Ces échanges des plus anodins aux plus importants sont précieux pour la relation, car ils vous permettront, d’avoir des clés pour vos jeux, de connaître la personne (même ses côtés les plus sombres) pour comprendre ses réactions, mais aussi c’est une mine pour pouvoir évoluer et s’adapter.

Pour être tout à fait transparent, la plupart des messages que nous recevons et qui nous demande de l’aide sont à 70% liés à des problèmes de communication dans le couple. « J’aimerais dire ceci, mais je n’ose pas, je n’aime pas quand il/elle fait ça, mais comment lui dire », etc…  Typiquement le genre de réaction qu’on avait quand on a commencé à changer de mode de vie.

Ce qui est génial, et là où nous avons énormément de chances, c’est que nous n’en étions pas à notre première relation et que nous nous sommes, donc dès le départ, promis de tout se dire, même les choses qui fâchent, car parler, dire, écrire ce que l’on ressent, était l’une des choses qui avait péché dans nos anciennes relations. Mais aussi, avoir, pour une fois, un partenaire qui écoute en gérant ses émotions pour trouver des solutions ou partager des points de vue. 

Communiquer au début de la relation 

Et ça se passe dès le démarrage, vous rencontrez quelqu’un avec qui vous partagez la passion qui nous anime tous, le BDSM, génial ! Rapidement, les conversations vont de bons trains à ce niveau-là, mais minute papillon ! Ce n’est pas parce que ça concorde au niveau des Kinks, que la personne en face est votre idéal et pour ça, il faut voir un peu plus loin que le BDSM.

Vos passions, au-delà de ça, sont similaires ou non ? Votre vie est-elle compatible ? Et vos anciennes expériences, qu’est-ce qu’elles ont apportés ? Qu’est-ce que vous aimez ou pas ? C’est quoi les petites manies de chacun ? Parler, discuter de tout et de rien pour se cerner, parce que partager des séances, c’est cool, mais partager un verre ou un repas au restaurant c’est bien aussi et pour ça, il faut arriver à discuter au-delà de la simple notion de kink ou de BDSM.

On ne vous le répétera jamais assez, découvrir l’autre, ça prend du temps et pour ne pas tomber droit dans le panneau de la personne qui vous décrit quelque chose de tout rose (et en fait, c’est pas rose du tout), il faut prendre le temps de discuter pour bien cerner le personnage en face. Ceci est valable que vous soyez dans la position Dominante ou soumise.

Vous avez fait connaissance, la personne que vous avez en face vous semble safe, vous vous êtes potentiellement rencontré une fois ou deux, sans jeu pour confirmer votre intuition positive et potentiellement, vous avez décidé de commencer à jouer. Génial ! Mais, peut-être est-il temps de cerner l’autre au niveau de ses envies / limites, etc… On ne va pas vous reparler du safeword, on en a fait un article donc on ne va pas s’étendre une nouvelle fois dessus. (Pour ceux qui débarquent, allez lire cet article ^^).

On va par contre s’étendre un peu plus sur un outil merveilleux pour son potentiel à vous faire communiquer, j’ai nommé : la liste des pratiques. On a remarqué par nos expériences que c’est lorsqu’on commence à remplir ce tableau, qu’on prend réellement conscience de ce dans quoi on est en train de s’engager. L’idée n’est pas simplement de dire c’est une limite ou ça n’en est pas une, mais plutôt, pour notre part, de pousser plus loin, est-ce que ça m’excite, est-ce que ça me fait peur, est-ce que j’aime ou pas, est-ce que je voudrais essayer ?

Remplissez le tableau chacun de votre côté (chez nous, c’est sous forme de tableau excel ^^), lorsqu’on le remplit on se met rapidement à faire une introspection, à réfléchir à ses envies et ses blocages, il permet d’être plus facilement confronté à ses propres réalités. Ce tableau une fois complété va vous permettre de discuter ensemble de vos résultats, il est temps de discuter de chacune des pratiques, du pourquoi vous avez noté telle ou telle chose, un moyen de se dévoiler et de parler sous le spectre d’un outil ludique.

C’est pourquoi, nous ne pouvons que conseiller de prendre le temps de le faire et de le faire faire, cela vous en dira long sur vous et votre partenaire, même si ça fait longtemps que vous êtes ensemble (pour les couples vanilles qui viennent du côté obscur ^^ (on s’en fout, on a des cookies)). 

Pour tous ceux qui vont nous demander ou se procurer cet outil « miracle », il y en a plusieurs sur internet, vous tapez « liste des pratiques BDSM » et vous devrez trouver quelque chose qui vous convient et vous correspond. Nous avons pris notre listing sur : Cercle d’O, mais nous l’avons retravaillé en y apportant des précisions et des nuances (genre échelle d’appréciation ou de répulsion).

Et surtout, n’oubliez pas, même au début (et j’ai presque envie de dire surtout au début), jouez cartes sur table, les mensonges rattrapent vite les gens, donc inutile de jouer à ça, car mise à part desservir la relation, ça ne mènera à rien. 

Pour aller plus loin rendez-vous dans la partie 2 de cet article où nous parlerons de communication au sein du couple D/s hors jeu et dans le jeu

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