L’idée originale était celle d’Azarias, créer un tableau de phœnix dans mon dos, pour symboliser la relation mais aussi faire un clin d’œil à la spécialité de Wann ( sa passion d’utiliser le feu pour transformer le métal). Jezabel m’avait proposé le projet, y mettant son œil artistique, la photo finale : un décor, du feu et ce fameux phœnix dans mon dos.
J’étais séduite et Mon Maître d’accord pour que cela se concrétise. J’avais vu sur Instagram ce que pouvait faire Jezabel et j’aimais son univers, au-delà de ça, partager une séance avec elle, cette amie virtuelle qui a su m’écouter ces trois dernières années, était une belle manière de couronner de succès cette rencontre en réel.
Elle m’avait montré en amont le motif, j’avais demandé quelques modifications esthétiques qui ajoutait de la difficulté, tant dans la pose des aiguilles, que l’endroit où elles allaient s’insérer.
Au-delà de ça, il y avait une belle symbolique dans ce projet. Oui, grâce à Mon Maître, je suis ce phœnix, c’est lui qui m’a relevé dans un moment difficile de ma vie. Et encore aujourd’hui, avec mes coups durs de santé mentale, comme le phœnix, je renait, peu à peu, de mes cendres.
2 jours de jeux et franches rigolades s’étaient passés avant qu’il soit temps de mettre en place ce projet. Je suis fatiguée mais confiante, je m’étire pour essayer de relâcher les muscles et permettre à Jezabel de pouvoir officier en toute quiétude. De son côté, elle est un peu stressée, beaucoup de nouveautés dans ce projet, les aiguilles qui ne sont pas les mêmes que d’habitude et puis la complexité du motif et je pense, peut être, un peu d’appréhension sur ma manière de réagir, vu que N/nous n’avions jamais joué ensemble. De mon côté, je suis confiante quant à ses capacités, un peu angoissée face au type d’aiguilles utilisées, elles sont assez grosses, et sans butées, c’est une première. Mais aussi, l’étape du passage de fil, que je n’ai jamais vécue et qui demande une immobilité totale jusqu’à la fin de la partie shooting.
Il est temps de commencer, Jezabel est super stricte avec le protocole d’hygiène, ce n’est pas une découverte mais c’est toujours rassurant ! Elle est aussi extrêmement prévenante avec moi, tenant à ce que je puisse rentrer dans ma bulle. Je m’installe, le son de massive attack retenti, exactement ce qu’il me faut comme musique pour accompagner ce type de session. Les mouvements de Jezabel sont assurés, les aiguilles se plantent à une vitesse assez hallucinante. De mon côté, je découvre de nouvelles sensations, le diamètre, la profondeur bien supérieure à ce que nous avons l’habitude de faire, vu que nous jouons plutôt en surface.
Ça m’emporte, je prends du plaisir, ça me submerge. Un savant dosage entre douleur et jouissance, les orgasmes arrivent à plusieurs reprises. Je me sens stone, repue du mélange adrénaline et endorphine. Pendant ce moment, on échange beaucoup, ça se fait dans la joie et la bonne humeur, une jolie connexion. J’essaie aussi de maîtriser ma respiration et la contraction de mes muscles, même si ce n’est pas toujours facile, en même temps, je suis épatée par sa maîtrise. On discute aussi du fait que ce qui compte pour moi, c’est pile ce moment, j’aime le côté artistique des projets de Jezabel qui sont tous plus sublimes les uns que les autres, mais ce que j’aime plus que tout, c’est cette douleur et ce moment de connexion pendant la pose, sa prévenance aussi tout au long de la session.
Jezabel m’annonce que la pose des aiguilles est finie, elle m’aide à passer de la table à la chaise pour la pose des fils. Je sens les aiguilles mais pas de grandes gênes, clairement, je plane. C’est partie pour le passage de fils, bien moins douloureux que ce que je pensais, je n’ai pas de sensations particulières, Jezabel a l’air contente de voir que tout se passe pour le mieux avec moins d’encombres que ce qu’elle pensait.
Le plus dur dans tout ça, c’est de garder la position, ne pas changer la position de son dos. Pose des fils finie, je suis bien, je me concentre pour ne pas bouger, Jezabel s’occupe de la direction artistique du shooting d’une main de maître, Ophélie immortalise le moment, chose qu’elle a fait tout au long de la séance mais que j’ai complètement occulté a ce moment là, j’étais trop dans ma bulle.
Mon Maître me rejoint pour ajouter une touche de fireplay pour finaliser le tableau. C’est sublime.
Il est temps de déposer, dernier shoot d’adrénaline pour moi et beaucoup de bonheur d’avoir pu vivre cet instant à leur côté.
Merci à tous pour ce moment hors du temps. Merci à mon Maître d’avoir accepté que l’on vivent ce moment, à Jezable pour sa douceur (malgré son surnom de méchante maîtresse ^^) et sa maîtrise sans faille de cette pratique, mais aussi son sens artistique, Azarias pour avoir imaginé ce somptueux projet, et le sublime œil photographique d’Ophélie, qui a su immortalisé et retranscrire l’intensité de ce beau moment.
Retrouvez Lady Jezabel et Azarias ici
Et le magnifique travail photographique de Ophélie Frohlich là